L’inscription gravée sur une plaque dorée sous l’illustration de deux enfants dormants paisiblement dans un vieux modèle de berceau confirmait ce que je savais déjà — ce serait le mémorial pour mon enfant qui n’était pas né.
Il faut du courage pour guérir de ce choix passé.
Tout avortement est du même coup un deuil. Mais nous ne nous accordons pas toujours la liberté de vivre ce deuil. Souvent nous étouffons nos sentiments, car nous les trouvons trop pénibles à supporter.
Depuis que j’avais entendu ce battement de cœur de mon bébé, je n’avais pu m’empêcher de songer à cet autre bébé, celui dont je n’ai jamais entendu le battement de cœur, celui dont le cœur a cessé de battre.