La perte de sa virginité avant le mariage, que ce soit par force ou par choix, est une perte réelle. Malheureusement, beaucoup d’entre nous ne se permettent pas de vivre le deuil de cette perte.
Les psychologues affirment qu’il existe cinq étapes au deuil :
- le choc et le déni,
- la colère,
- le marchandage,
- la dépression,
- l’acceptation.
En rédigeant l’histoire de notre vie, nous passons du déni à la vérité. Cela peut nous mettre en colère. Et cela devrait le faire. Lorsque nous avons été victimes d’agression ou que nous avons fait des choix qui n’étaient pas les meilleurs, nous nous fâchons. Souvent, nous tournons cette colère contre nous-mêmes, ce qui peut causer l’anxiété ou la dépression, ou nous l’exprimons envers de tierces personnes. Bien gérer notre colère, c’est demander à Dieu de nous montrer qui partage la responsabilité de ces événements ou de ces choix.
La colère
Le but de cet exercice n’est pas de voir augmenter notre colère, mais plutôt de laisser Dieu nous montrer que nous ne sommes pas les seuls responsables, pour ensuite lui confier toute notre souffrance et toute notre colère. Une façon de le faire est d’écrire une lettre à toute personne qui a une part de responsabilité dans ces événements passés. L’acte sexuel ne se vit pas sans partenaire. Nous ne pouvons pas passer par un avortement tout seul. Dieu veut que nous reconnaissions honnêtement la part que nous avons jouée dans ces événements, s’il s’agissait d’un choix libre de notre part bien entendu, mais il veut aussi que nous comprenions la part que d’autres personnes y ont eue.
Le but de cet exercice est de confier toute colère à Dieu, en exprimant honnêtement toute la souffrance issue de nos choix, ainsi que des choix d’autrui. J’encourage les gens à écrire leur lettre en exprimant clairement l’effet de ces actions sur eux, plutôt que de simplement dresser une liste de torts. Par exemple, il est préférable de dire : « J’ai été blessé, cela m’a rempli de colère. Cela m’a rendu triste lorsque tu (nommer l'acte. » Il est important d’exprimer à fond toutes les émotions liées à ces événements.
Notez bien : Ces lettres ne sont pas à distribuer, mais à tenir confidentielles entre vous et Dieu. Le but de cet exercice n’est pas la revanche ou la rétribution, mais la guérison et la restauration. N’envoyez aucune de ces lettres aux personnes en question, à moins que Dieu vous dirige de façon très claire à le faire, et cela, seulement après une période de réflexion et de prière approfondies.
La tristesse
Une fois le stade de la colère passé, les gens passent souvent par une période de deuil ou de tristesse. C’est tout à fait normal. La colère est une émotion intense, et elle peut nous laisser à vide. Lorsque Dieu nous libère de notre colère, des sentiments de tristesse, de résignation ou de vide peuvent la remplacer. Cela fait partie du processus de guérison. Une note de caution pour les gens qui luttent avec la dépression ou qui prennent des médicaments contre la dépression — chercher conseil auprès de votre médecin si vous sombrez dans la dépression ou si celle-ci dure plus de quelques semaines. Je l’ai vécu. Si tel est votre cas, n’hésitez pas à suivre les recommandations de votre médecin.
Le pardon
Dieu utilise le prochain pas, le pardon, pour nous délivrer du deuil et nous diriger vers l’acceptation. En plus de reconnaître notre besoin de pardon pour notre part des choses (si nous y avons participé librement), nous devons aussi pardonner les autres pour la leur. Je trouve cela intéressant que dans le Notre Père, Jésus indique qu’il existe un lien étroit entre le pardon que nous accordons aux autres et le pardon que Dieu nous accorde : « Pardonne-nous nos torts envers toi comme nous pardonnons nous-mêmes les torts des autres envers nous » (Matthieu 6.12). Miraculeusement, Dieu utilise ce processus de pardon pour nous libérer des liens qui nous unissent aux personnes auxquelles nous pardonnons. Le pardon est la porte d’entrée vers l’étape finale, l’acceptation.