Aucun deuil n’a été plus pénible pour moi que celui qui a suivi cette annonce de mon mari : il était amoureux d’une autre femme et me quittait.
Par le passé, j’avais vécu le deuil lié à la perte d’amitiés, à la perte d’êtres chers et à la perte d’un emploi. Mais la perte de la relation la plus sacrée et intime m’a dévastée.
Ma vie était en miettes, aux yeux de tous. Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’était horrible.
Vous avez sûrement entendu parler des cinq étapes du deuil :
- Le choc et le déni
- La colère
- Le marchandage
- La dépression
- L’acceptation
Pour surmonter le deuil, nous devons passer par ces étapes, peu importe le nom que nous leur donnons. Refuser de le faire ne fait que prolonger le deuil.
Mais comment faire pour passer par ces étapes?
En affrontant la réalité. C’est un principe que mon thérapeute me répétait sans cesse. Si nous persistons à fuir la réalité, nous ne passerons jamais par les cinq étapes pour nous trouver enfin libres du deuil.
Nous avons tous probablement souffert d’injustice, mais nous pouvons tout de même choisir notre réaction à ces événements pénibles. Je vois beaucoup de personnes divorcées sombrer dans un négativisme destructeur. Elles se voient comme victimes et nourrissent cette vision des choses. Elles demeurent prisonnières du passé.
Mais d’autres personnes décident de prendre les devants et de se construire un nouvel avenir. Elles m’inspirent en me montrant qu’il est possible de faire notre deuil pour tourner de nouveau nos yeux vers le futur. Pendant cette période de deuil, nous pouvons nous attendre à trois choses :
1. Le deuil de notre vie passée sera pénible et exigera des efforts.
Cela ne se fait pas tout seul. Nous devons cesser de nous plaindre et de rejeter le blâme sur les autres. Il est essentiel de délaisser la colère pour pouvoir passer par les autres étapes du deuil et accueillir l’avenir.
En choisissant de délaisser la colère pour passer par les autres étapes du deuil, vous vous sentirez de plus en plus forts. J’ai eu à passer par là. Combien de fois me suis-je dit : « Si seulement… »? J’ai dû prendre des médicaments contre la dépression. Mais en passant par ces étapes pénibles, je suis devenue la personne que je suis aujourd’hui.
2. Le processus du deuil fait de nous des conquérants qui peuvent forger une nouvelle vie.
Parfois, pendant ce processus, l’épuisement ou la colère m’envahissaient. Dans de tels moments, je devais me recentrer et me dire que le passé était le passé et que je ne voulais plus m’en plaindre. Je voulais plutôt affronter l'avenir avec assurance.
Ma relation avec Dieu a rendu cela possible. Il m’a donné la capacité de surmonter ma colère et il m’a fait comprendre que je pouvais accomplir sa volonté en me fiant à sa puissance. Il nous donne un avenir plein d’espoir et une vie éternelle magnifique. Dans Romains 8.37-39, nous lisons cette promesse :
« Au contraire, dans tout cela nous sommes plus que vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés. En effet, j’ai l’assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni le présent ni l’avenir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur. »
Saisir cette promesse, n’est-ce pas de loin préférable à vivre dans la défaite? Dieu est pour nous. Il nous guidera et nous protégera, car son amour pour nous est parfait.
3. Le deuil, une fois vécu, mène à la liberté.
En fin de compte, je crois que tout parent célibataire a soif de liberté. La souffrance et les sentiments de défaite peuvent faire partie de la vie. C’est un fait. Mais nous pouvons choisir la liberté! Nous pouvons choisir soit de broyer le noir, soit de devenir des personnes qui accueillent courageusement l’avenir que Dieu a préparé pour nous.
4. Le deuil, bien vécu, offre un exemple aux enfants.
Nos enfants passent aussi par le deuil. Notre façon de faire notre deuil et d’en guérir influencera la façon dont ils vivent le leur. Lorsque nous arrivons à l’étape de l’acceptation, notre vision de la vie devient plus positive. Ce n’est pas que nous renions le passé; plutôt, nous acceptons de vivre pleinement selon notre nouvelle réalité.
5. Le deuil est une étape vers la guérison.
Il ne faut pas en avoir peur. L’accepter nous aidera à aller de l’avant comme famille.
Où en êtes-vous dans ce processus de deuil?
Il ne s’agit pas d’une course, mais d’un processus qui vient transformer notre cœur et notre pensée. Si vous avez l’impression que vous ne progressez plus dans ce processus, parlez-en avec une amie de confiance ou un thérapeute qui saura vous aider à aller de l’avant. Cela en vaut la peine. J’ai profité de l’aide d’amies et d’un thérapeute. En fin de compte, nous pouvons nous trouver entourées d’aide, mais si nous ne choisissons pas de guérir de ce deuil, nous y persisterons pendant longtemps, et il pourrait même nous envahir.
Mon espoir est que vous choisirez plutôt la liberté qui vient d’avoir fait votre deuil. La vie est courte, et ce n’est qu’en choisissant la liberté que nous pouvons goûter à une vie abondante malgré l’injustice du divorce. Créez une nouvelle réalité pour vous et vos enfants. Dieu vous accompagnera tout au long du chemin.
Il y a de l’aide, il y a de l’espoir, il est possible de guérir!
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