Mon amie Janet et moi bavardions en dégustant un cappuccino. Je me plaignais de mon salaire insuffisant et des nouvelles factures que je devais payer depuis que mon fils était entré à l’université. Après avoir perdu un beau travail, et après bien des prières et des recherches, j’avais trouvé un emploi moins bien payé et avec moins d’avantages sociaux. Mon emploi précédent m’avait offert un confort financier sans soucis d’argent. Mais mon nouveau travail était médiocre et mes responsabilités financières avaient augmenté.
Janet et moi nous étions engagées à nous rencontrer régulièrement pour un temps de prière qui déviait plutôt vers les plaintes en guise de louanges et les angoisses en guise de requêtes.
Notre conversation s’engagea sur les souvenirs du passé et des difficultés financières que nous avions traversées quelques années auparavant. Nous étions d’accord pour reconnaître que, malgré les difficultés de cette époque, nous avions vu nos besoins satisfaits en réponse à la prière.
Se souvenir de la provision divine
Je me souviens particulièrement d’un jour où j’avais crié : « Seigneur Dieu, les choses sont si difficiles! Je n’ai même pas de quoi pour laver la vaisselle ou nous laver les cheveux. »
Plus tard dans la matinée, une amie m’a rendu visite. Elle venait toujours avec un cadeau et elle est arrivée ce jour-là avec un grand sac de supermarchés.
« Je suis désolée, c’est tout ce que j’ai », s’excusa-t-elle en déballant une grande bouteille de shampooing pour bébé. « Et aussi cela », ajouta-t-elle en sortant une grande bouteille de produit pour la vaisselle. Ensuite elle me tendit un sachet de barres de céréales sorties du four.
Les larmes avaient coulé sur mes joues. Car Dieu était le seul qui connaissait ces besoins précis. Dieu n’était pas quelque part loin dans le Ciel; il était avec moi et il prenait soin de moi.
Ce jour-là, j’avais réalisé qu’il s’intéressait aux moindres détails de ma vie et qu’il répondait à mes prières.
Plastique ou prière?
Mais au fil des ans, j’ai commencé à me fier à mes propres capacités, à mon salaire et à d’autres personnes plutôt qu'à Dieu.
Janet parla aussi de comment le Seigneur avait comblé ses besoins dans le passé. Elle demanda ensuite : « Pourquoi est-ce si difficile de lui faire confiance à présent? »
Je répondis : « Parce que nous oublions de lui faire confiance et nous prenons des décisions impulsives. Quand nous faisons face à un problème financier, nous prions rarement et nous ne nous attendons pas à ce que Dieu pourvoie à nos besoins. Nous nous faisons du souci pour les factures à payer, nous empruntons de l’argent, nous utilisons nos cartes de crédit et nous nous endettons de plus en plus. Nous nous concentrons sur les problèmes au lieu de fixer nos pensées sur Dieu. »
À la fin de la rencontre, j’étais plutôt découragée et je me demandais si d’autres chrétiens manifestaient aussi un tel manque de confiance.
Mal comprendre la bonté de Dieu
J’étais seule, j’avais un fils à l’université et mes finances n’allaient pas bien du tout. Il était temps d’en parler à mon Père céleste.
J’ai commencé le lendemain matin en lisant Hébreux 11 pour y relire la définition de la foi et comment je pouvais l’appliquer à ma vie : « La foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas…. sans la foi, il est impossible de lui être agréable; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent » (Hébreux 11.1 et 6).
Hébreux 11 est rempli d’exemples d’hommes et de femmes qui ont vu les miracles de l’œuvre de Dieu au milieu des situations qu’ils traversaient, de personnes dont la faiblesse fut transformée en force, et de personnes qui se sont fiées au Seigneur au cœur des pires tribulations.
Comment pouvais-je me libérer de mes soucis et de mes plaintes pour vivre selon la foi décrite dans Hébreux 11? Je priais et me posais des questions.
Si Daniel a pu affronter les dents des lions et si Moïse a pu conduire les Israélites hors d’Égypte, je savais que je pouvais moi aussi croire que Dieu me guiderait.
J’ai remis à jour mon curriculum vitae et je me suis mise à la recherche d’un emploi mieux rémunéré qui offrait des avantages sociaux.
Janet et moi nous sommes revues quelques semaines plus tard autour d’un nouveau cappuccino. Nous étions chacune impatiente de découvrir l’évolution de l’autre.
J’ai commencé : « Janet, tu ne croiras pas ce que j’ai trouvé. Après avoir étudié le marché du travail et pris quelques contacts, j’ai découvert que le meilleur emploi que je pourrais avoir actuellement est celui que j’ai déjà! »
J’avais mal compris la bonté de Dieu. Mes plaintes avaient fini par me décourager et je me sentais trahie. Le travail que j’avais et que j’avais pensé être inférieur était un cadeau de Dieu. Au lieu de me plaindre de ce que je n’avais pas, j’ai commencé à être reconnaissante de ce que j’avais, y compris le travail qu’il m’avait confié.
Un nouveau style de vie, plus créatif
Je me suis rendu compte que mes revenus limités exigeaient un changement de style de vie.
Je pensais que « soldes » voulait dire « acheter ». Je devais changer de comportement; et donc, j’ai décidé de ne plus consulter d’offres promotionnelles.
Mes revenus limités me pressaient vers un nouveau style de vie inconfortable et un budget serré. Il fallait réduire mon budget si je voulais que mon fils et moi puissions vivre décemment.
Prévoir mes dépenses a stimulé une nouvelle manière de penser. Au lieu de jeter un survêtement défraîchi, je le teignais et lui redonnais une nouvelle jeunesse. Les magasins « Paris pas cher » devinrent mes boutiques préférées.
Pour les fêtes, je fabriquais des paniers cadeaux remplis de douceurs culinaires. Après avoir abandonné la couture pendant des années, je m’y suis remise et ai réalisé des cadeaux personnalisés.
En appliquant les promesses et les principes bibliques à ma situation, j’ai commencé à aimer le travail dont je me plaignais auparavant. En obéissant au Seigneur et en vivant selon mes moyens, bientôt, je n’avais plus de dettes, j’étais en paix, ma confiance en Dieu s’approfondissait et je le connaissais mieux.
Quand Janet et moi nous plaignions de nos difficultés financières, l’ingratitude nous aveuglait. Le doute et la peur nous consumaient et nous décourageaient. Nous parlions de la foi, mais nous vivions dans le doute. Nous fixions nos yeux sur nos problèmes alors que Dieu nous appelle à centrer nos regards sur lui.
Quand j’ai commencé à fixer mes pensées sur Dieu plutôt que sur mes problèmes et à résister à la tentation de trop dépenser, il m’a montré combien il était plus grand que mes besoins et m’a appris à vivre par la foi, et non par les sentiments. Je vous encourage à vous soumettre à sa direction et à l’inviter à vous diriger par son Esprit de sorte que vous puissiez vous aussi apprendre à vivre selon sa volonté, par la foi.