Quel regard portez-vous sur vous-même? Qu’avez-vous pensé de vous-même aujourd’hui? Prenez quelques minutes pour y réfléchir.
Voici le regard que tant de personnes portent souvent sur elles-mêmes :
- Elles fondent leur estime de soi sur le regard que les autres portent sur elles et sur la manière dont ils évaluent leurs réalisations.
- Elles éprouvent de la honte par rapport à leur passé.
- Elles définissent leur valeur en fonction de leur apparence.
- Elles se fixent des buts irréalistes.
Si seulement nous pouvions nous voir comme Dieu nous voit!
Je voudrais examiner avec vous trois modes de pensée qui peuvent agir comme des obstacles par rapport à la façon de penser — et de vivre — que Dieu souhaite pour nous. Cette façon destructrice de voir les choses a été identifiée par le célèbre psychologue Albert Ellis (1973). Nous allons opposer ces idées à ce que 1 Pierre 1 nous dit à propos de la manière dont nous pouvons « tenir nos esprits en éveil et ne pas nous laisser distraire. » Adapter notre pensée aux Écritures saintes est ce qui nous permet « d’être saints dans tout [notre] comportement » (1 Pierre 1.15b).
« Tout le monde doit m'aimer et m'accepter. »
Si nous vivons notre vie de sorte à nous assurer que les autres approuvent de nous, nous leur donnons la permission de nous juger en fonction de ce que nous faisons. Nous donnons aux autres le pouvoir de déterminer ce que nous valons.
1. Vivre pour plaire à ses parents
Même après avoir quitté le nid familial, nous subissons un processus « d’intériorisation de nos parents », c’est-à-dire que ceux-ci deviennent comme des voix dans nos têtes qui nous disent ce que nous devons faire, ce qui est important et comment nous devons faire les choses. Vous êtes-vous déjà trouvé dans une situation où vous devez prendre une décision et où vous avez l’impression d’entendre la voix de vos parents vous dire : « Ce n’est pas une décision responsable… » ou « Je te l’avais bien dit que ça arriverait »?
2. Vivre pour plaire à quelqu'un qui nous attire
Plusieurs d’entre nous sont tellement préoccupés par notre besoin d'amour que nous donnons au sexe opposé la permission d’évaluer notre dignité.
À l'adolescence, plusieurs d'entre nous peuvent renoncer à notre propre identité pour attirer l’attention des personnes qui nous intéressent; nous pouvons même aller jusqu’à faire nier certains de nos capacités et de nos talents parce que nous croyons que les jeunes n'aiment pas de telles qualités. Nous pouvons même nous priver de nourriture afin de perdre du poids pour atteindre un certain idéal irréaliste.
Même en tant qu’adultes, nous croyons au mythe de la beauté et nous pensons que notre apparence est le premier de nos atouts. Il existe de nombreux troubles de l’alimentation, notamment l’anorexie, la boulimie et le grignotage compulsif qui occupent aujourd’hui le premier rang de troubles alimentaires parce que notre société met tant l'accent sur l'apparence physique de chacun.
3. Vivre pour plaire à notre église
Nous pouvons même ressentir une pression de la part de certains membres de notre église qui nous évaluent selon certains critères culturels — des stéréotypes qui nous mettent de la pression. Si nous menons notre vie avec comme objectif de plaire aux membres de notre église, nous courons le risque de ne pas exploiter les intérêts que nous avons ou même les dons que Dieu nous a donnés.
La vérité de Dieu
Notre véritable identité et valeur se trouvent en Jésus-Christ. Cette identité est ancrée dans notre union avec Christ. Nous sommes enfants éternels de Dieu, parfaitement pardonnés et purifiés par sa grâce, capables de jouir d’une relation intime avec Jésus-Christ pour l'éternité. Dieu lui-même est pour nous la source parfaite d'amour constant, d'intimité authentique, de sécurité et d'espérance. Tous ces bienfaits ne sont pas des récompenses que nous avons à mériter de quelque manière que ce soit. Tout ce qu'il nous faut pour la vie et la piété nous est donné par le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
« Loué soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ. Dans son grand amour, il nous a fait naître à une vie nouvelle, grâce à la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, pour nous donner une espérance vivante. Car il a préparé pour nous un héritage qui ne peut ni se détruire, ni se corrompre, ni perdre sa beauté. Il le tient en réserve pour vous dans les cieux » (1 Pierre 1.3-4).
L'importance du passé
Quelque chose vous est peut-être arrivé par le passé et vous n’en avez parlé à personne, ou alors à très peu de gens. Vous ressentez peut-être la honte par rapport à certains aspects de la famille dans laquelle vous avez grandi, ou peut-être avez-vous des habitudes engrainées qui vous mettent mal à l’aise, par exemple, le fait de passer votre temps à parler en mal des autres ou à vous livrer à la luxure ou à la pornographie. Peut-être avez-vous fait des choses par le passé dont vous avez honte (un avortement ou une liaison illicite par exemple). Peut-être aussi avez-vous subi quelque chose dont vous avez du mal à parler (agression sexuelle, agression psychologique ou physique).
Si nous ne réglons pas les problèmes de notre passé, ils continueront à influencer nos vies actuelles d’une manière ou d’une autre. Les choses n’ont pas forcément besoin de se passer ainsi. Nous pouvons affronter les péchés du passé, nos histoires familiales, ainsi que les mauvais traitements et les violations dont notre corps et notre esprit ont été victimes.
Il est important de savoir si ce que nous ressentons dans ces situations est un sentiment de honte qui a la capacité de nous détruire ou s’il s’agit d’une « saine » culpabilité. Lorsque nous ressentons une culpabilité saine, celle-ci réussit toujours à faire la distinction entre ce que nous sommes et la manière dont nous agissons. La honte que nous éprouvons réunit ces deux éléments; un mauvais comportement détruit alors l’image que nous avons de nous-mêmes. La culpabilité saine nous indique que nous avons commis un acte contraire aux valeurs qui font de nous ce que nous sommes.
La culpabilité au sens biblique est une émotion que Dieu nous permet de ressentir afin de prendre conscience que le comportement que nous avons est un acte de rébellion contre lui. Cette culpabilité nous incite à confesser nos péchés et à connaître l’amour et le pardon que Dieu nous accorde par son fils Jésus-Christ. Dans 1 Jean 1.9, nous lisons : « Si nous reconnaissons nos péchés, il est fidèle et juste, et, par conséquent, il nous pardonnera nos péchés et nous purifiera de tout le mal que nous avons commis ».
Tout sentiment de culpabilité qui persiste après la confession de nos péchés ne nous vient pas de Dieu, mais de nous-mêmes, des mœurs de notre société (le monde) ou du Diable. Nous devons vivre avec les conséquences de nos péchés, mais Dieu ne nous punit pas pour cela. Dieu nous apprend la discipline afin que nous revenions sur le bon chemin et que nous continuions à être témoins de son amour et du plan qu’il a pour nos vies. Les difficultés que nous rencontrons peuvent nous rapprocher de Dieu et approfondir notre foi lorsque nous sommes témoins de sa fidélité puisqu’il nous pardonne nos péchés et nous rapproche de sa présence.
« Voilà ce qui fait votre joie, même si, actuellement, il faut que vous soyez attristés pour un peu de temps par diverses épreuves : celles-ci servent à éprouver la valeur de votre foi. Le feu du creuset n’éprouve-t-il pas l’or qui pourtant disparaîtra un jour? Mais beaucoup plus précieuse que l’or périssable est la foi qui a résisté à l’épreuve. Elle vous vaudra louange, gloire et honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra » (1 Pierre 1.6-7).
La performance
La dépression peut être liée à des facteurs biologiques ou à une situation particulière (on parle alors de dépression « situationnelle »); elle peut aussi résulter de ces deux facteurs.
Cela dit, l’une des causes principales de la dépression est de s'imposer des attentes à son sujet tellement élevées qu’il est impossible de les atteindre. Dans ce type de situation, vous mettez constamment la barre trop haute et vous vous épuisez à essayer de réaliser des objectifs qui dépassent vos compétences.
Nous pouvons aussi tomber dans le piège qui consiste à nous sentir responsables pas seulement de nous-mêmes, mais aussi de la vie des autres, qu’il s’agisse de nos collègues, de nos amis, de nos enfants ou de notre partenaire. Nous avons tendance à porter le poids du monde sur nos épaules!
Il nous est parfois difficile de faire la distinction entre notre identité et notre comportement. Nous avons le sentiment que si nous ne sommes pas à la hauteur de nos attentes, cela se reflète sur notre valeur.
La vérité de Dieu
La grâce de Dieu est un cadeau. C’est par la grâce que Dieu nous guérit et nous donne une nouvelle vie. Parfois, nous avons de la difficulté à accueillir cette grâce. Invitons donc l’Esprit à changer notre façon de penser de sorte que nous cessons de nous mettre autant la pression. Nous devons apprendre à accepter humblement la grâce de Dieu et nous accorder cette grâce à nous-mêmes lorsque nous ne sommes pas à la hauteur de nos attentes.
« Ce salut a fait l’objet des recherches et des investigations des prophètes qui ont annoncé d’avance la grâce qui vous était destinée » (1 Pierre 1.10).
Comment surmonter les obstacles
- Identifiez l’obstacle ayant le plus de répercussions sur votre vie.
- Invitez Dieu à transformer vos pensées à cet égard de sorte qu'elles deviennent plus conformes aux siennes à votre égard. Étudiez sa Parole pour découvrir de plus en plus qui vous êtes dans votre union avec Jésus.
- Chaque fois que vous vous rendez compte que vos pensées à votre égard ne sont pas selon Dieu, affirmez de nouveau ce que Dieu affirme à votre sujet.
Nous devons continuer à harmoniser le regard que nous portons sur nous-mêmes avec celui que Dieu porte sur nous. Dieu utilise plusieurs métaphores pour décrire son amour : celui d’une mère nourricière, d’une mère qui prend soin de son enfant, d’un père aimant, d’un berger, etc. Voici quelques versets sur lesquels vous pouvez méditer :
- Jérémie 1.5
- Matthieu 10.28-31
- 1 Pierre 5.7
Lorsque nous apprendrons à accueillir la grâce et l'amour de Dieu, nous pourrons nous consacrer à l’étendre sur les gens qui nous entourent. Cessons de passer notre vie à essayer d’être à la hauteur de ces croyances déformées et apprenons à ajuster notre mode de pensée afin qu’il soit conforme à la façon dont Dieu nous voit. Au lieu de nous concentrer sur nous-mêmes et sur nos échecs, concentrons-nous sur Dieu et sur notre identité en lui, de sorte à devenir l’instrument de la grâce de Dieu pour les personnes qui croiseront notre chemin où que nous allions.
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