Il y a de ces chocs qui nous bouleversent jusqu’au plus profond de notre être. À la nouvelle que mon père s’était pendu au sous-sol de notre maison, une douleur intense m’a transpercée. Dans les premiers jours suivant son décès, mon esprit fuyait tout retour vers ce drame en s’écriant : « Non! Non! N’y pense pas! C’est insupportable! »

Ces premiers jours passés sous le choc ont été remplacés par d’autres, plus pénibles encore.La solitude et la souffrance perçantes du deuil m’ont poussée à me poser les questions suivantes :

J’avais confié ma vie à Jésus quelques années auparavant, après avoir compris l’Évangile pour la première fois. La pensée que Jésus était mort pour moi pour me pardonner et me réconcilier avec Dieu m’avait ébahie. Je pouvais entrer en relation avec Dieu? Je pouvais jouir d’une relation profonde et incessante avec lui? Bien sûr que je voulais le connaître! Et c’est ainsi qu’à seize ans, je l’ai invité à vivre en moi par son Esprit, à me pardonner et à me transformer. Et il a répondu à cette requête, me remplissant de l’assurance de son amour et de sa présence en moi.

Mais voilà que pour la première fois depuis cette conversion, Dieu m’avait vraiment déçue. Et j’avais l’impression que je l’avais déçu moi aussi. Voyez-vous, mon papa et moi avions passé quelques jours ensemble juste avant sa mort, et il m’avait posé des questions sur Dieu que je me trouvais incapable de répondre. Il m’avait ensuite demandé de retourner au foyer et de poursuivre mes études universitaires chez nous plutôt qu’au loin. J’avais refusé sa demande. Et maintenant, un profond sentiment de culpabilité me tourmentait.

Dieu m’avait vraiment déçue. Et j’avais l’impression que je l’avais déçu moi aussi.

Heureusement, Dieu m’a envoyé une amie précieuse pour m’aider à faire la part des choses. Pendant plus de deux ans, elle m’a rencontrée hebdomadairement pour que je puisse lui en parler. Elle m’a aussi passé des livres qui m’ont aidée à croître dans la foi pendant ce temps de doute. À notre première rencontre, elle m’a expliqué que la vie chrétienne était impossible et que si nous tentions de la vivre par nos propres moyens, l’échec était certain. Elle m’a expliqué clairement que seul Christ pouvait vraiment vivre la vie chrétienne, et qu’il nous donnait son Esprit pour qu’il vive sa vie en nous. Pour en faire l’expérience, il suffisait que je lui confie ma vie entière et que je lui fasse confiance pour la force de le suivre et de l’aimer.

Nul besoin de me convaincre de mon échec, de mon péché, de mon impuissance! Je n’en étais que trop consciente. C’est le cœur gros que je lui ai confié tous les détails de ma vie en lui demandant de me remplir de son Esprit.

Et je crois que c’est son Esprit qui m’a accordé la persévérance et la force nécessaires pour que je puisse continuer à venir devant Dieu quotidiennement avec ma douleur et mes questions, afin qu’il me réconforte et parle doucement à mon cœur.

Au cours des prochains mois, j’ai passé de une à deux heures par jour avec Dieu. Parfois, c’était les larmes aux yeux que je choisissais de lui confier ma journée et que je le remerciais pour le bien qui résulterait de cette souffrance, sans faire semblant que tout allait bien. Par mon étude des psaumes, Dieu m’avait montré que je pouvais tout lui dire, sans arrière-pensée, sans filtre. J’avais donc la liberté d’être tout à fait authentique avec lui. Donc, j’ai partagé avec lui mes doutes quant à son existence et sa bonté. Et il a répondu à mes questions d’une façon inattendue : il m’a montré Jésus.

Mes questions

Au début, ce deuil était un poids accablant qui accaparait mes pensées. Mais en continuant à le confier à Dieu à maintes reprises, je l’ai vu prendre cette blessure et la panser, tranquillement, par sa Parole et son Esprit. Aujourd’hui, cette blessure n’est plus qu’un point sensible qui me remplit de compassion pour ceux et celles qui souffrent comme je l’ai fait. Cela m’émerveille de constater que Dieu peut prendre la pire des situations et la transformer en bienfaits, si nous nous fions à lui pour le faire. Comme il le dit si bien en Ésaïe 61.3, il nous donne « un diadème au lieu de la cendre, une huile de joie au lieu du deuil, un vêtement de louange au lieu d’un esprit abattu. »

Quels que soient vos questions, vos doutes ou votre souffrance, le Saint-Esprit désire vous consoler. Il nous est impossible de vivre la vie chrétienne sans lui. En effet, Dieu nous invite plutôt à nous soumettre à sa douce direction en lui demandant de nous remplir de son Esprit, de nous guider et de nous accorder sa puissance. Pourquoi ne pas prier cette simple prière pour exprimer votre désir sincère de marcher avec lui et par lui? Il promet de le faire si nous le lui demandons (Luc 11.13).

Cher Père, j’ai besoin de toi. Je reconnais que j’ai péché contre toi en dirigeant ma vie comme je l’entends. Je te remercie d’avoir pardonné mes péchés par la mort de Christ sur la croix. J’invite maintenant Christ à reprendre sa place sur le trône de ma vie. Par la foi, je te demande de me remplir de ton Esprit saint selon ton commandement et ta promesse qui se trouvent dans ta Parole. Comme expression de ma confiance, je te remercie d’avoir repris la direction de ma vie et de me remplir du Saint-Esprit. Amen.

Si vous avez confié ainsi votre vie entière à Dieu, nous aimerions être informés de votre décision. Veuillez remplir le formulaire ci-dessous et nous vous enverrons de l’information par courriel pour vous aider à croître dans votre vie spirituelle.


Source de la photo : Brooke Cagle